Facebook: le "social gaming" est devenu un enjeu stratégique.

Publié le par Matthieu BLAISE

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Le Figaro publie un nouvel article sur l'effervescence des mini jeux vidéo qui prolifèrent sur le réseau Facebook. Une nouvelle stratégie de communication que les marques observent de très très prêt.

Quelle sera la première station musicale a se lancer dans la réalisation d'un blind test géant sur Facebook ?

 

 

Les géants de l'Internet s'attaquent aux jeux en ligne à vocation communautaire dont Farmville, un jeu de simulation de ferme en temps réel, est le plus important représentant.
Les géants de l'Internet s'attaquent aux jeux en ligne à vocation communautaire dont Farmville, un jeu de simulation de ferme en temps réel, est le plus important représentant.

Google et Softbank ont investi dans l'éditeur américain Zynga. 

Rivaliser avec Facebook, qui vient d'atteindre 500 millions de membres actifs, est de plus en plus compliqué pour les acteurs historiques du Web. Les géants de l'Internet s'attaquent donc à l'un des piliers de son succès, le jeu en ligne à vocation communautaire, dit «social gaming», dont Farmville est le plus important représentant. Première application sur Facebook avec plus de 59,6 millions de joueurs actifs par mois sur l'illustre réseau social (et 230 millions au total), Farmville est édité par Zynga, une start-up américaine créée en 2007. Depuis quelques semaines, cette dernière attise les convoitises des grands groupes Internet.

En fin de semaine dernière, le groupe de télécoms japonais Softbank officialisait ainsi un investissement de 150 millions de dollars dans Zynga. Il s'accompagne de la création de Zynga Japan sous forme de coentreprise, dont le but sera de convertir les internautes de l'Archipel au «social gaming» tout en faisant bénéficier Zynga de l'expertise de son associé nippon dans l'Internet mobile, futur eldorado pour les services en ligne. Masayoshi Son, PDG de Softbank, s'est félicité de cette collaboration point de départ à la création d'«un géant du social gaming» au Japon.

L'annonce intervient peu de temps après l'officialisation, par le blog spécialisé Techcrunch, d'un investissement de Google dans la même start-up pour un montant oscillant entre 100 et 200 millions de dollars. À demi-mot, le PDG de Google, Eric Schmidt, vient de confirmer cet accord dans une interview au Wall Street Journal. «Nous ne l'avons pas annoncé, mais vous pouvez vous attendre à un partenariat avec Zynga», a-t-il indiqué. Ce dernier sera crucial en vue du lancement du service Google Games, un réseau social basé sur le jeu en ligne que le géant de la recherche en ligne serait en train de développer. Outre ces prises de participations, Zynga a signé des accords éditoriaux avec Facebook et Yahoo! en mai dernier grâce auxquels ses jeux sont diffusés auprès d'une large audience.

 

Valorisation à 4,5 milliards

 

Commercialisant des biens virtuels dans ses jeux, Zynga aurait généré 350 millions de dollars depuis le début de l'année, dont la moitié de bénéfice opérationnel. En 2011, son chiffre d'affaires pourrait ainsi atteindre un milliard de dollars. Autre indicateur de confiance pour les investisseurs: Zynga a franchi la barre de 100 millions de joueurs en seulement deux ans et demi, quand il a fallu quatre ans et demi à Facebook pour passer ce cap.

Start-up de plus de 600 employés, Zynga annonçait jusqu'ici avoir levé 219 millions de dollars en quatre tours. Sa première levée de fonds, en février 2008, s'élève à 10 millions de dollars. Zynga édite alors le jeu de poker Texas Hold'em sur Facebook. En juillet 2008, nouveau tour de table qui permet de lever 29 millions de dollars. Zynga commence à diversifier son offre et en avril 2009, il est le premier éditeur d'applications sur Facebook avec 40 millions d'utilisateurs actifs. Lancé en juin de la même année, Farmville devient dès le mois d'août 2009 le premier jeu sur Facebook à franchir le cap des 10 millions de joueurs. Enfin, en décembre dernier, le fonds russe Digital Sky Technologies, par ailleurs actionnaire de Facebook, participe à une nouvelle levée de fonds, avec Tiger Global, Institutional Venture Partners et Andreessen Horowitz, pour un total de 180 millions de dollars. Fort aujourd'hui d'un investissement de plus de 520 millions de dollars, la valorisation de Zynga aurait atteint 4,5 milliards de dollars.

 

Par Marie-Catherine Beuth
Journaliste, Le Figaro

Publié dans Général

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