Les leçons de la disparition de Michael Jackson

Publié le par Matthieu BLAISE



Vendredi dans la nuit le monde de l'industrie musicale a perdue son icône. Il est aujourd'hui temps de tirer les leçons de cette disparition pour nos média radiophonique.

La radio est aujourd'hui le média capable de tirer son épingle du jeu en cas d'évênement majeur survenu sur la planète, mais il lui faut un minimum de préparation et d'organisation. Les télévisions ne sont pas bonnes tant qu'elle n'ont pas d'images à diffuser, l'internet est le premier média d'alerte mais les informations ont du mal a être vérifiées et les radio sont donc le premier contact où un message clair peut être véhiculé et où la mise en scène peut être intègrée rapidement.

Tandis que la nouvelle de l'hospitalisation de Michael Jackson est survenue jeudi soir vers 23H00 le nombre de média à avoir réussit à chambouler leur antenne en cours de nuit a été relativement faible.

Aux Etats-Unis, ce fut encore pire. Beaucoup de radio sont en ce moment en crise outre Atlantique. Les personnels ont été réduits, certaines émissions en voice track et résultat lorsqu'un évênement médiatique majeur survient rien n'est organisé pour faire face à l'afflue d'auditeurs en quête d'informations ou d'émotions.

En France, beaucoup de personnes ont laissé vendredi matin leur ipod pour écouter l'information en direct, témoigner de leur tristesse et partager ce moment d'émotion. C'est à ce moment là que la radio est la plus vivante. Mais comment organiser l'antenne pour de tels moments ?

Il convient à chaque média de définir une procédure "On air" et "Off air" pour de tels circonstances. A l'antenne, il faut désigner un journaliste et un animateur capable de se relayer pour faire vivre l'évênement en temps réel. Il faut également prévoir la mise à disposition d'un standardiste capable de répondre aux appels des auditeurs souhaitant faire vivre par téléphone l'évênement. La présence d'un producteur ainsi que du rédacteur en chef est également indispensable pour organiser le déroulement de l'émission et parer aux modifications du conducteur. La présence d'un réalisateur pouvant se concentrer uniquement à cette tâche est également un atout majeur dans ce genre de situation. 

Alors combien de radio ont prévue ce plan d'attaque en amont des évênements ? La réponse est singlante: aucune. Pire encore, la majorité des stations qui cherchent aujourd'hui à abaisser les coups de fonctionnement ont retiré du personnel et lorsqu'un tel évênement survient personne n'y est préparé. Plus grave, les stations fonctionnant la nuit en Voice track ou en rediffusion ne relais pas l'information sur leur antenne. Là, on frise le ridicule, car l'auditeur est plus informé par les autres média comme internet ou, dans une moindre mesure les télévisions.

Il convient donc de bien préparer ces évênements qui pourraient survenir.

Si rien ne change, le jour où la Corée du Nord armera un missile nucléaire, je crains qu'il soit plus efficace d'avoir un iphone dans la poche qu'un poste de radio...

Publié dans Management

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